QUI SUIS-JE ?
Dernière mise à jour : 27 févr. 2022
L'enseignement de RamanaMaharshi invite à cette introspection. Qui suis-je, qui dit cela, à qui vient cette pensée...etc. ?
Humblement je vais présenter ce "je" qui s'incarne. Car s'il est important de comprendre ce que nous sommes, il est tout aussi important d'incarner ce que nous sommes.
Née en 1966 au sein d'un couple dont les deux membres sont issus de famille d'un milieu plutôt aisé, je suis la dernière d'une fratrie de 3 filles. Mon parcours a été raconté dans mon mémoire de fin d'études d'enseignante de YOGA.
Ici je vais vous faire part de la suite.
MON RAPPORT AU MASCULIN : Je crois qu'à force de m'interroger sur mon existence et les raisons des situations rencontrées, car j'ai toujours pensé que ce qui nous arrive a du sens, quelques réponses sont venues à moi. En douceur, sans doute au bon moment venant titiller mon impatience à comprendre, à changer...etc. Si vous lisez mon mémoire, vous apprendrez que j'ai eu rapidement conscience...enfin rapidement tout dépend pour qui !!! Disons qu'à l'âge de 30 ans un divorce aidant, des rencontres amoureuses foirant, j'ai pris conscience que j'avais un sacré problème avec la gente masculine. A ce moment là je mets tout sur le dos du père dont le comportement avec les femmes est abusif et manipulateur. Mais je sens qu'il y a autre chose car l'intimité avec l'autre est ...comment dire ? ce n'est pas du tout ce que j'en espérais. N'ayant aucun souvenir de ma petite enfance, je suis alors persuadée d'avoir enfoui une souffrance du type viol...à moins comme me le laissait entendre un psy que je me sois profondément ennuyée pendant cette période et qu'il n'y avait rien à retenir.
Pour autant une petite voix et quelques petits incidents comme des situations de "tentatives" de viol m'imprégnait de cette conviction que j'avais été victime, car on attire ce que l'on a à voir. Peut-être un violeur avéré qui a fait la une des faits divers à l'époque et qui se trouvait dans notre entourage familial. Puis une nuit, un rêve, moi petite fille sur le flan dans son lit et la présence de mon père avec cette phrase que j'entends : "c'est bizarre que papa fasse cela". Au réveil presque soulagée que ce ne soit "que" cela. Je pardonne instantanément. la suite ne fut pas aussi simple.
MON RAPPORT au féminin : Il y a une intelligence supérieure qui nous donne accès aux informations lorsque l'on est capable de les intégrer, de les transformer et je découvre alors au fil des investigations qui prennent du temps que ma mère "savait", en tout cas se doutait. Mais sans doute elle-même prise dans sa relation, elle a nié.
MON RAPPORT à la sororité : bien sûr je n'étais pas seule. Mes deux soeurs ainées vivaient dans ce contexte aussi. Je tairais ici ce qu'elles ont chacune vécu qui leur appartient. Juste pour finir de dépeindre le tableau, parler de l'absence de soutien fraternel : jalousie, déni et rejet de l'une et l'autre.
Alors les 5 blessures dont parle Lise Bourbeau dans son livre sont bien là. C'est avec elles que je grandis, évolue et me fraye un chemin dans la vie.
Aujourd'hui j'ai 55 ans. Depuis presque 20 ans que je pratique le yoga, 10 ans que je le transmets, que je débroussaille et découvre mon chemin, j'y vois plus clair.
Apprendre à se connaitre, écouter les enseignements, comprendre le fonctionnement de l'humain - l'égo, le mental, les interactions....- permettent de sortir des cycles infernaux des transmissions de karma. Accepter ses parts d'ombres et je viens d'en découvrir une - un esprit vengeur qui se retourne finalement contre soi - permets de retrouver son alignement.
Dans les accompagnements que je propose, ce sont tous les outils qui m'ont accompagné dans ce parcours que je transmets, c'est l'écoute bienveillante dont j'ai pu bénéficié de certaines oreilles que j'apporte, mais c'est aussi l'expérience du chaos intérieur qui me permets d'être dans l'empathie et la compassion.
Avec comme leitmotiv c'est deux phrases :
"ce n'est pas ce qui t'arrive qui est important mais ce que tu fais de ce qui t'arrive"
"ce n'est pas ce que tu traverses qui est important mais la manière dont tu le traverses"
