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SAINT VALENTIN

Alors que je m'apprêtais à écrire un post sur une balade initiatique, mes yeux se posent sur cette chronique écrite en 2021. Après lecture je me dis ..."Wahou Valérie . Nous sommes en 2023, tu es célibataire maintenant" et tu pourrais ré-écrire exactement la même chose.

Alors je copie et colle. Replacée dans son contexte : je vis en famille avec 3 enfants encore à la maison, leur père et je décide de faire une retraite de silence au coeur de cette maison.

Bonne lecture.


13 FEVRIER 2021

Depuis trois jours je ne parle plus. Enfin …pour être plus exacte depuis trois jours mes cordes vocales sont au repos !!! Car ma tête continue de parler et c’est un véritable brouhaha. Avec le temps, cela se calme. Comme une méditation taille XXL, 24/24 !

Dans ce flot de pensées à l’approche de la St Valentin m’est venue celle-ci, que j’ai à cœur de vous partager.

Pour les amoureux sincères ou dupés, pour les célibataires qui pleurent leur solitude, pour les couples ternis qui n’ont pas su s’aimer.


La fête des amoureux approche et je dois reconnaître que je n’ai pas envie de fêter cela avec l’homme qui endosse actuellement le rôle de mari dans ma vie. Pourtant je l’aime. Je l’aime comme j’ai aimé, comme j’aime encore et comme j’aimerai toujours ceux avec qui j’ai partagé et qui m’ont accompagné dans ma vie.

J’ai vécu l’attente du diner romantique, du bouquet de fleurs amoureusement offert. J’ai vécu la ferveur de choisir LE cadeau qui fera plaisir, de mettre les petits plats dans les grands….etc. Pour finir par ce constat : « pfff c’est commercial cette fête »

Pourtant je sais que toute occasion de célébrer l’amour est digne d’existence.


Alors la question s’impose : qu’est-ce que cette fête des amoureux te renvoie Valérie ?

La réponse est simple et évidente : le manque d’amour. Bien sûr pas n’importe lequel.

Voilà 54 ans que je cours après l’amour. Malgré les magnifiques personnes rencontrées, malgré les splendides moments passés, malgré les épreuves surpassées ensemble, malgré l’intimité d’une couche heureuse, ou maladroite voir parfois absente, je n’ai pas senti cet amour.

Je sais maintenant pourquoi. Il m’a fallu de longues années de quête, de réflexion.

Il y a 20 ans lorsque je rencontrais mon actuel mari, je savais que ma relation à l’homme, à l’amour avait quelque chose à me révéler tellement elle était distordue. Mais je ne savais pas quoi. Maintenant que je connais une part de mon histoire enfouie pendant des années, maintenant que je m’en suis dépêtrée grâce notamment à la présence transparente* de mon compagnon - et pour cela je ne le remercierai jamais assez-, me voilà bien avancée ?


(*Pour pallier aux commentaires qui ne manqueront sans doute pas, oui je parle de transparence car cet homme a été un confident, un ami, un père mais il s’est effacé du couple me laissant seule face à moi même dans cette quête d’amour. Je m’y suis engouffrée. Il m’a fallu des années et il est toujours là, à côté, silencieux, détaché.)


Je me rappelle ce moment en Inde où un homme en Vespa rose s’arrête et m’embarque dans son magasin me faisant comprendre que sa Vespa en tombant en panne à ma hauteur, lui a dit qu’il avait quelque chose pour moi. Dans mon esprit clairement j’avais peur de lui, où m’emmenait-il ? que voulait-il ? Alors que je ne risquais absolument rien puisque j’étais accompagnée de ma jeune amie. Nous discutons et j’ose lui confier ce qui ne va pas : « j’ai peur des hommes ». Il me répond un peu agacé : « mais tu es un homme ». C’était un guérisseur, disciple d’un maître indien. Dans sa boutique il me fait un soin et m’offre un sari. En retour je lui achète un Ganesh en pierre.

Cette phrase me restera à jamais. « Mais tu es un homme ». Oui je fais partie de cette humanité qui me fait si peur.

Un pas sans doute important car plus le temps s’éloigne de ce moment, plus j’aime cette humanité, plus je m’aime, plus je vous aime. Pour autant il me manque la flamme.


Alors je creuse dans mes entrailles. Je souffre de tant d’isolement dans un monde sans preuves amour. Et l’univers m’apporte une expérience qui me permet de trouver et je trouve : l’amour ne me suffit pas, je veux être amoureuse. En permanence. Une étincelle a allumé la flamme – merci – et voilà ce que je cherchais depuis si longtemps. Il ne me reste plus qu’à l’entretenir. Être amoureuse de l’amour. Je sais que j’en suis digne. J’approche doucement. C’est tout feu tout flamme, cela fait presque peur. Tellement c’est puissant. Timidement je continue. Je n’attends plus, j’œuvre pour l’amour. Je l’entretiens, il m’envahit et rayonne pour chacun d’entre nous. C’est la responsabilité de chacun. Je le savais, on le sait tous d’ailleurs. Mais quel engagement met-on à le faire ?

Œuvrer pour l’amour : il n’y a qu’en l’offrant que vous pouvez le recevoir.


J’aspire toujours bien sûr à ce couple sacré qui incarne l’amour. Je perçois que c’est seulement dans l’amour universel, que se trouve la possibilité d’aimer l’autre, sincèrement, d’être humainement amoureuse, d’être éternellement amoureuse, Juste un seul autre partage mon intimité physique dans la tendresse, l’attention et le respect. Libre, mon cœur appartenant à tous.


JE n’AI PAS BESOIN DE TOI,

TU N’AS PAS BESOIN DE MOI,

MAIS IL EST SI BON DE VIVRE CE MOMENT, CE JOUR AVEC TOI.


JOYEUSE SAINT VALENTIN à chacun d’entre nous.

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