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Marche Arrière Toute.

Depuis quelques jours une question se médite en moi.

J’aime voir les choses ainsi plutôt que de dire que j’y réfléchis.

Un jeu avec les mots tout simplement.

La vie vient de me montrer qu’il faut éviter d’y attacher trop d’importance….aux mots.

Et pourtant lorsqu’ils sont dits, ils laissent une trace indélébile ; c’est comme lorsqu’ils sont écrit : même si nous les effaçons l’emprunte demeure sur le papier.


Mais ce sera peut-être le sujet d’un autre post.


MARCHE ARRIERE TOUTE disais-je donc !


Je n’ai jamais aimé faire marche arrière, même en voiture cela m’était inconfortable.

C’est comme faire demi-tour.

J’avais plutôt tendance à faire table rase du passé.

Et lorsque j’ai écrit ce post en février 2022 quelques mois après être revenue à la maison, la vie s’est chargé de me montrer que faire table rase du passé était impossible, qu’au contraire il fallait inclure.


Ce à quoi j’oeuvre depuis.


Je fais donc marche arrière.

Je reconnais que ce qui était juste à un moment donné, ne l’est plus à un autre.

Là où j’allais toujours de l’avant, je trouve aujourd’hui que la marche arrière peut-être bénéfique.


Car à y réfléchir, quand on voit où cela nous mène d’aller toujours de l’avant la question se pose : devons-nous continuer à croire en cette démarche ?


En promenade, je préférais courir le risque de me perdre dans des chemins de traverses inconnus plutôt que de faire demi-tour. Je me suis parfois égarée mais j'ai toujours retrouvé mon chemin.

Je me souviens un jour être volontairement revenu sur mes pas pour ressentir ce qui se passait.

C’était pour moi un manque de curiosité, un refus d’aller de l’avant, une peur de l’inconnu.

J’avais omis de ressentir ce qui se passait sur ce chemin déjà emprunté dans un autre sens.

J’ai renouvelé l’expérience jusqu’à ce que le sentier pris, dans un sens ou dans l’autre, en boucle ou en marche-arrière (oui oui j’ai fait cela un jour...sur une partie d’un chemin j’ai marché à reculons !) me montre que tout est nouveau.


Mais entre temps j'avais accordé beaucoup de valeur à cette croyance : qu'il faut sans cesse aller de l'avant. J’y ai attaché beaucoup de valeur.

D’autant que par-ci, par-là je le lisais, que ce qui est derrière nous est du passé. Que le passé n’existe plus….


C’est faux. Le passé continue d’exister, c’est juste qu’il n’a plus d’avenir, ici maintenant....et pourtant il se rejoue sans cesse.


Comme lors d’une promenade, lorsque nous faisons une boucle ou un aller-retour, en avant ou à reculons, nous revenons toujours au même endroit : celui d’où nous sommes partis.

Souvent j'ai pris cela comme une invitation à aller revisiter le passé pour éviter qu’il se rejoue.

Et pourtant il se rejoue.


PARTAGE D'EXPERIENCE

Je vous fais part de mon expérience. Là où ma quête m’a menée.


Pour cela je vais parfois utiliser le « nous ». Il sera sans doute sujet d’un autre post….car je vois bien qu’il vient lui aussi me pousser dans mes retranchements. A suivre.

Pour le moment, pourquoi utiliser le « nous » en parlant de mon expérience ?

Parce que, si j’ai vécu cela, c’est que d’autres l’ont vécu aussi puisque ce n’est qu’une information à laquelle je me suis accordée.


Cette information est disponible et ceux qui s’y connectent, l’expérimentent sous une forme ou une autre mais il s’agit de la même leçon de vie.

Et si vous êtes là à me lire, c’est que vous devez sans doute faire partie de ceux-là, parce que mon expérience entre en résonance avec la vôtre, sinon vous n’auriez pas été attiré.e par cette lecture.


Voilà donc la compréhension qui est ressortie de mon expérience.

Tout d'abord :


en allant toujours en avant, nous fuyons, nous nous fuyons.


Nous sommes en quête d’un ailleurs, avec souvent la nostalgie de l’ailleurs -cf « la nostalgie de l’Ailleurs » d’ Arouna Lipschitz - qui nous empêche de vivre le présent, qui comme, son nom l’indique, est pourtant un véritable cadeau.


Prenons conscience que nous en voulons toujours plus.

Que de ce fait, nous sommes dans l’incapacité à se satisfaire de ce qui est là, à chaque instant, mais aussi et surtout dans la globalité, toujours nouveau toujours renouvelé.


C’est « vouloir plus" c'est "vouloir mieux » qui nous poussent en avant et nous plongent dans une abîme.


J’ai expérimenté l’arrêt.

Je l’ai trouvé enseignant mais mortifère.

Et cette phrase me le confirmait : « La vie est mouvement ».

Alors je me suis remise en mouvement.

J’ai ressenti une certaine agitation, comme une fuite aussi.


J’ai expérimenté le "tout me va"...d'autre l'appelle le "j'men fous" (pour être poli).

Je l’ai trouvé fade, sans saveur.

Et surtout assez "faux cul" : non ce n'est pas vrai, là où j'en étais...là où j'en suis encore, tout ne me va pas.

J'ai cheminé et j'ai appris l'acceptation.

Merci.

Un grand pas.


J’ai juste expérimenté.

Donc oui "tout me va", je m'en fous mais.....j'ai envie d'avoir envie.


Et aucune de ces expériences ne m'a apporté la solution : comment parvenir à cela ?


Les textes de sagesse nous disent que nous ne vivons pas ce que nous voulons mais ce que nous vibrons.

Que ce qui nous arrive est exactement ce dont nous avons besoin.

Que toutes les voies sont bonnes.


Alors la seule que je n'ai pas véritablement empruntée encore est celle de la "Marche Arrière Toute".


Concrètement dans la matière, je me suis posée la question : comment opérer cette marche arrière ?


Forte de cette expérience dans les bois qui m’a montré que je revenais toujours au même endroit et que seule ma vision, ma perception pouvait changer, j'ai souvent cru m’être trompée.


Notamment ces derniers temps, j’ai pensé avoir céder à une pulsion de vie, une mémoire, que sais-je d’autre qui me poussait à faire ce que je ne voulais pas faire : divorcer et quitter le lieu que j’avais choisi il y a plus de 20 ans.

Quitter tout ce que nous avions construit jusqu’aux enfants.

Croyez moi pour une mère c’est d’une douleur intolérable...sans doute comme un accouchement que je n’ai pas connu puisque deux de mes enfants sont nés par césarienne et les deux autres ont été amené par une cigogne.

SUPER !! je peux considérer maintenant que j'ai accouché. Merci.


Oui j’ai vraiment cru cela : je me suis trompée.

Et après avoir furtivement eu envie de mourir sous le poids de cette responsabilité, j’ai eu envie de revenir.

Le silence instauré et la peur d’être rejetée m’en ont empêché.

Pas d’autre choix que de continuer à avancer.


Alors dans cette frénésie de la vie, j’ai continué.

J’ai fait de belles rencontres...une notamment.


Et pourtant aujourd’hui, je me retrouve là au même endroit à l’intérieur de moi, alors que tout mon environnement extérieur a changé.

A nouveau je crois m’être trompée, pensant avoir cédé à une pulsion de vie, en allant vers une nouvelle relation qui n’était peut-être pas juste.


J’ai en face de moi une rectitude : un coup tranchant, net, irrémédiable.


Cela m’interpelle. Aucune marche arrière possible.


C’est d’une violence incroyable et je sais que ce n’est qu’un effet boomerang.

Quel autre choix ai-je que de laisser se briser en moi cette raideur ?


Reprendre ma course en avant, considérant que cela est une étape ?

Non. Je l’ai expérimenté et je vois que cela mène nulle part, juste un tout petit peu plus loin où cela se répète.


Je choisis donc de revenir en arrière.

D’aller à la source.


Et curieusement la vie me met dans cette situation à 30 kms de là où j’ai vécu entre 3 et 7 ans, période de ma vie durant laquelle j'ai vécu un évènement traumatique.

Un trauma qui m’a mené à me retirer de l’incarnation, ou plus exactement - comme cela m’a été indiqué : « à marcher sur la pointe des pieds dans cette incarnation ».


Alors je le cris haut et fort :


JE VEUX ETRE PLEINEMENT VIVANTE, PLEINEMENT VIBRANTE.

JE SUIS PLEINEMENT VIVANTE, PLEINEMENT VIBRANTE.


Et la vie continue de m’enseigner : je pleure d’être seule, moi qui espérait être accompagnée, soutenue dans ce processus.


Moi qui ai accepté ce changement .... ce bouleversement, cet effondrement dans un objectif bien précis : être dans le PARTAGE et notamment dans le couple, qui à mon sens, n’a nul autre pareil pour nous révéler.

Je m'effondre encore un peu plus.

Mon coeur saigne.

Et en même temps me permet de prendre conscience que je n’ai jamais été seule, pas plus que je le suis aujourd’hui.

S’il vous plait vous qui me lisez, n’attendez pas d’être en souffrance pour le comprendre.


VOUS êtes pleinement vivant et vibrant

et

vous ÊTES accompagné.e, ici -maintenant.


MARCHE ARRIERE TOUTE et le MAT


Parce que ce titre « Marche Arrière Toute » m’a fait penser au MAT la lame du tarot numéro 22...comme par hasard (je suis née un 22) ou aussi le 0, le vide intersidéral qui est plein, j’ai envie de faire le lien.


Qu’à l’image de cette lame, la « marche arrière toute » nous donne le pouvoir de libération.

Que là où nous pensons à une régression que de revenir sur nos pas, ce soit plutôt une avancée, une preuve d'intelligence.

Que ce soit l’occasion d’une déprogrammation mentale pour obtenir la libération.

Qu’elle puisse nous aider à nous dégager des influx négatifs, des difficultés diverses.


Dans les différents sens donnés à cette lame il est question de mouvement, de séparation, de détachement, de rupture, de confusion.

Est-ce que la « Marche Arrière Toute » pourrait être ce mouvement de retour, de séparation, de détachement à ce qui est, une rupture totale pour aller vers la clarté ?


Un mouvement qui libère de toutes attentes et notamment de celle d’un ailleurs imaginé comme meilleur ?


Nous pourrons alors évoqué la lame 11 du tarot qui est la force.

Pour avoir le courage de l’humilité, le courage de s’arrêter, de cesser d’avancer et de revenir….revenir à la source.



en CONCLUSION....


il y a cette vérité qui émerge au fil de l’écriture : je sais intuitivement que tout cela est encore un piège du mental.


Nous n’avons pas besoin de faire marche arrière, nous n’avons pas besoin d’avancer.

Tout comme nous n’avons pas besoin de nous retirer dans une grotte pour comprendre la vie.

Je l’ai dit, je l’ai répété, je l’ai expérimenté avec le sourire sans réussir à le maintenir dans ma vie :

rien à faire, nulle part où aller, juste être là


et maintenant je peux ajouter


peu importe où est ce « là », pourvu que ce soit toujours le coeur ouvert.


Merci Franck pour la leçon.

Puis-je y parvenir afin de laisser la vie couler en moi sans attentes, dans la paix et l’amour d’elle-même pour restituer cet amour tout autour de moi….encore et encore, en oubliant complètement le personnage que je crois être.






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