Voici un extrait d'un texte que j'ai écrit en février 2021.
"Aujourd’hui les enfants sont grands et ces enfants de l’univers vivent ce qu’ils ont à vivre, dotés de ce que j’ai pu leur transmettre, de ce qu’ils ont choisi de vivre.
Mon chemin continue. Une nouvelle direction. Ce qui m’animait hier n’est plus.
Alors aujourd’hui quelle direction prendre ?
Où veux-tu aller ? Qui veut t’accompagner ?
Quelque chose cloche ? Une panne d’essence, une roue qui crève ?
Très bien. C’est le temps d’une pause. Réajuste.
Certains parleront de manque d’anticipation, de manque de prévoyance.
Je réponds que le chemin est long et qu’aucun réservoir n’est assez plein pour faire le trajet d’une seule traitre. Tout véhicule demande de l’entretien."
Plus de 2 ans après je suis encore en réparation !!
7 octobre 2023. AUTOMNE
Installée dans la roulotte de mon ami, mon regard se perd dans le paysage.
Souvent mon regard se perd. Non je ne rêvasse pas.
Aucune pensée ne s’invite ou plus exactement, je ne prête plus attention au flot incessant de pensées. Alors oui les « bonnes » comme les « mauvaises » ne sont pas exploitées.
Je suis simplement là.
La seule pensée que je saisis parfois et qui me hante me vient sous forme de question :
"oui mais qu’est ce que je fais « là » ?
Avant il était sous-entendu "sur cette terre" ...maintenant c'est "à cet endroit."
Pourtant ici ou ailleurs je me sens bien.
Seuls les souvenirs du passé m’interpellent : « comment en suis-je arrivée là ? ».
Aujourd’hui je m’installe dans un nouvel endroit avec un nouveau compagnon de vie.
Je remercie la vie de m’offrir cette possibilité.
Et pourtant je ne peux m’empêcher de chercher à comprendre ce qui a fait que j’en suis là.
Il a fallu tout quitter, vivre une sorte d’insupportabilité intérieure pour être poussée...par qui ? Par quoi ? ...à tout remettre en question.
Aujourd’hui je vis fidèle à mes aspirations : privilégier les relations humaines plutôt que l’environnement matériel.
Contrairement à ma plus belle des décisions en 1998 de venir m’installer en Haute-Loire, je n’ai pas choisi de venir m’installer dans l’Allier. Je choisis de vivre une relation, pleinement.
Je n’ai pas choisi de m’installer dans l’allier et pourtant je sais qu’une part de moi m’y fait revenir.
Il y a à peu près deux ans, j’ai reçu l’information que vers l’âge de 4 ..5...6 ans je me suis retirée de l’incarnation. Depuis j'ai traversé la vie sur la pointe des pieds.
Il se trouve que durant cette période ...il y a plus de 50 ans j’habitais dans l’Allier, à 30 kms de là où je suis actuellement.
Sagesse & Introspection
Parfois j’ai envie de lâcher toutes ces croyances … qu'il y a quelques choses à réparer.
Pourtant c’est dans ma nature : je ne cesse de faire des ponts entre les évènements, je vois les schémas inconscients sans les comprendre.
Faut-il lutter contre ?
Faut-il les occulter ?
Quand ils sont vus comme je les vois que faut-il en faire ?
La mise en lumière suffit-elle pour que les schémas répétitifs cessent ?
Mes enfants ne le savent pas mais c’est uniquement dans ce but que je continue de vivre : libérer l’amour en libérant tout ce qui l’entrave, défaire les noeuds ...j’ai compris que je ne pouvais pas le faire à la place des autres. Alors je fais ce que je peux pour moi, au mieux en espérant que cela suffise à libérer les générations passées, actuelles et futures.
Même si je suis fatiguée, je me lève le matin pleine de gratitude pour cette nouvelle journée qui m’est offerte de vivre, en me disant que je vais encore faire de mon mieux ce jour là.
Je me couche le soir, heureuse d’être parvenue à vibrer l’amour malgré les attaques du mental par le biais des souvenirs du passé qui me déchirent le coeur et me font pleurer.
Car malgré cette tristesse qui m'habite qui me fait voir tout le gâchis, je vois aussi le merveilleux...cette dualité du vivant qui meure sans cesse.
Et je suis remplie de gratitude d’être aux côtés d’un homme qui m’accueille telle que je suis forte et vulnérable à la fois et qui me regarde avec les yeux du coeur.